jeudi 30 juin 2011

Veille

On entend mais on n'écoute pas.


On regarde mais on ne voit pas.





Le temps n'a que l'épaisseur des multiples choses inutiles qui le remplisse.



C'est pourquoi je marche lentement. Je suis descendu du train. Je n'y remonterai pas. Le monde qui est là, je ne lui reconnais aucune valeur; il n'a pour lui que la violence des pouvoirs légitimes et des nécessités fabriquées.


De loin en loin je perçois l'ultime colline; elle aura pour moi la forme d'une vague. Et la proue qui s'y engoufrera aura le bec acéré de l'aigle mais aussi son vol loin au dessus des mondanités.






2 commentaires:

  1. Le ciel par la fenêtre a les couleurs roses et bleues de l'image que tu as choisie.
    Tes messages font couler mes larmes et je ne comprends pas pourquoi.
    Souffle

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  2. Et moi, je crois que ce monde, c'est nous. Nous sommes dedans, il est en nous. Et si le désir existe de cultiver le meilleur en soi (et je ne dis pas toujours y réussir), et, pour une fraction de seconde,être paix ou joie ou amour ou rigueur ou justice et bien, pour une fraction de seconde, le monde est paix ou joie ou amour ou rigueur ou justice.
    Un homme vit ses rêves et la vie des hommes est boulversée.
    Souffle

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